Historique de l'AALJ

l'AALJ a été fondée en 2007 par de  futurs auteurs (ils n'étaient pas encore édités) à l'issue d'un atelier d'écriture e...

07 décembre 2025

Quiz Jangen, jouer avec les livres jeunesse


Jangen,  un quiz original sur les livres jeunesse africains.
Créé par Octa-solution, financé par les ressources éducatives, ce jeu complète les bibliomalles* mais pas uniquement. Les bibliothèques riches en livres pour la jeunesse sont aussi intéressées.
43 livres d'auteurs contemporains destinés aux élèves du CE2 au Lycée.  
L'application gratuite est téléchargeable sur Playstore et on peut jouer hors connexion. 
Idéal pour la classe. Après lecture individuelle ou collective d'un livre, le maître, ou la maîtresse, peut poser les 10 questions du quiz sur le livre choisi. Les enfants se concertent pour répondre, à la fin de la partie le taux de réussite permet de voir si l'ensemble de la classe a compris l'histoire ou si elle nécessite un petit approfondissement. On peut jouer à l'école ou à la maison. Les bibliothèques du réseau de lecture publique équipée d'Afrikalan, proposent le quiz et une partie des livres sous format numérique. Pour jouer, il suffit (mais c'est indispensable) d'avoir lu le livre sur lequel on veut jouer.
Le principe ludique fonctionne à tous les niveaux. Pour les lycéens qui ont plus d'autonomie, le quiz est un jeu qui prolonge le plaisir de la lecture. Si vous voulez savoir comment il fonctionne précisément, c'est ici en musique

* les bibliomalles sont des malles de livres déposées dans les écoles. une cinquantaine d'école en sont déjà pourvues à Conakry et une dizaine à l'intérieur du pays. 

Jangen va donc permettre aux enseignants de consolider les acquis en lecture de leurs élèves sur le mode ludique  

03 novembre 2025

Se construire entre rêves, doutes et découvertes- Table ronde-Silj-Conakry-2025

 Dans le cadre du Salon du livre jeunesse, cette table ronde propose une réflexion sur la manière dont la littérature jeunesse aborde les épreuves, les blessures et les fragilités qui jalonnent le passage à l’âge adulte.

À partir de cinq œuvres contemporaines — Envol de Julianna Diallo, Déclic de Mohamed Sylla, Sens interdit de Mabety Soumah, Les confidences du Fromager de Dr Sékou Dine Kouyaté et Le creux du ventre de N’Falamini Kaba — les intervenants s’interrogeront sur la représentation des jeunes confrontés à la difficulté, à la perte ou à l’échec, et sur les ressources qu’ils mobilisent pour se reconstruire.

Ces récits se distinguent par leur approche réaliste et leur regard lucide sur la vie, loin des dénouements idéalisés. Ils mettent en lumière la capacité des personnages – et, à travers eux, des lecteurs – à trouver leur propre voie.

La rencontre permettra d’aborder plusieurs axes de réflexion :

  • Le rôle de la littérature jeunesse dans la compréhension et le dépassement des expériences douloureuses ;

  • Les liens entre fiction et réalité dans l’accompagnement des jeunes lecteurs ;

  • La responsabilité de l’écrivain vis-à-vis de son public et la portée éducative, voire thérapeutique, de la fiction.

Cet échange, ouvert au public, a pour ambition de valoriser la puissance formatrice de la lecture et d’interroger la place du livre comme outil d’émancipation et de construction personnelle.

Jeudi 6 novembre à 13h au Centre culturel franco-guinéen (CCFG) Pont du 8 novembre

 


23 octobre 2025

De l’oralité berçante de mon enfance à l’écriture engageante de ma jeunesse par Sory Dansoko

 

Les chants, les contes, les fables des chasseurs, les légendes… ont bercé ma tendre enfance et fasciné mon esprit ; ces genres oraux m’ont permis de rêver d’être un conteur très tôt. C’est dans cette ambiance d’éducation traditionnelle que mon père m’a scolarisé. A l’école, mon goût de l’art intervient dès le début de mon cursus. Ce goût n’était plus seulement maintenant l’ART de la PAROLE, mais l’art en général. Mais dans quel art, pouvais-je déployer mon imaginaire, mes émotions ? Comme à l’école primaire, je dessinais bien, je me hasardais à faire des tableaux de peintre, sans me rendre compte que j’étais déjà dans la créativité artistique. Un jour, je réalise Mami Wata, une image fantastique, que les contemplateurs demandent de multiplier pour l’acheter et en embellir leur chambre.

Je trouvais déjà à travers mon imagination créative le prix du bonbon et "une aura" auprès des gens.

02 octobre 2025

Un souffle de littérature au lycée Boubacar Biro de Sangoyah par Sylla de Labaya

 Au jour du Samedi 19 avril 2025, la cour du lycée Boubacar Biro de Sangoyah s’est transformée en un véritable foyer d’effervescence intellectuelle. Dès les premiers instants, l’atmosphère était marquée par l’enthousiasme et la curiosité. Les élèves, venus en nombre, avaient préparé cette rencontre avec le plus grand soin. La salle, sans décor particulier, était comble, des regards curieux, des cahiers ouverts, des mains prêtes à se lever. Tout annonçait une rencontre unique : « Nous attendions ce moment depuis plusieurs semaines, confie Mariama, élève de 9ᵉ année. Lire Le Déclic nous a donné envie de comprendre ce qui a inspiré l’auteur. »
Chaque question qu'ils me posaient, témoignait une lecture attentive, un esprit critique aiguisé et une réelle soif de comprendre l'histoire et les enseignements du Déclic : le courage face à l’adversité, l’importance des choix, la force des convictions. J'ai répondu : « J’écris pour que les jeunes, comme vous, prennent conscience de leur potentiel. Aujourd’hui, j’ai trouvé en vous un public attentif et prometteur. »
Quelque part au fond de moi, cela m'encourageait énormément.
Comme d'autres écrivains jeunes, avec cette chaleur et cette générosité d’un passeur de savoir, j'ai dialogué avec eux sans barrières, ouvrant des pistes de réflexion et invitant chacun à s’interroger sur le sens profond du "Déclic". Les échanges ont été sincères et porteurs, et les réponses des élèves, d’une pertinence rare, ont mis en lumière leur capacité à saisir les nuances et les thèmes universels du livre, à poser des questions qui ouvraient des portes à d'autres pistes de réflexion :

17 septembre 2025

Mon chemin vers l'écriture / Saliou Bah

Ma passion d’écrire m’est venue de la lecture. Beaucoup de lectures. Un jour, j’eus la prétention de penser que je pouvais me mesurer avec l’auteur du livre que je lisais. De ce jour, je me suis lancé dans l’écriture. C’était il y a bien longtemps. Bien plus tard, pendant que j’étais bibliothécaire, j’ai sorti mon premier livre.

J’essaye de montrer la réalité des enfants : leur imagination débordante, leur courage, leurs initiatives, leur grande sensibilité, leurs rapports pas toujours faciles avec les grandes personnes, leurs désirs qui peuvent être extravagants, etc.

Mon travail d’auteur m’a fait comprendre que les livres pour enfants sont des livres écrits pour des enfants mais si le livre est bon il pourra être lu par tout le monde : les adultes et les enfants.

Mon travail d’auteur n’est pas un travail d’acharné, il est souvent déterminé par la réalité de ma vie du moment présent. Mon besoin d’écrire se manifeste alors et toujours lorsque la pression psychologique me pèse, lorsque mon besoin de plus de liberté se fait sentir, lorsque la routine dans la vie est entrain de m’envahir.

Ce sont des moments où l’énergie pour l’écriture ainsi que l’inspiration sont fortes.

La production de mon œuvre est due aussi aux résultats de différentes formations : formation en écriture d'albums, de romans jeunesse, de documentaires. Je dois à ces formatrices un grand merci. Elles m’ont permis, entre autre, de mieux comprendre les enjeux de la littérature, elles m'ont appris à mieux organiser mes pensées et à les canaliser vers un but bien précis. 

pour en savoir plus sur ses livres, cliquer ici

15 août 2025

Quand l'écriture titube entre passion et doute / Ibrahima Sorel SIDIBE

 

Je ne sais pas si la raison première de tout écrivain est pécuniaire ou pas, mais moi, ma conviction dans le domaine littéraire va bien au-delà. Moi, j’aspire à devenir grand et à être plus crédible aux yeux de mes lecteurs. Conscient des défis et des injonctions que m’impose " l’écriture sérieuse " je me questionne sans cesse au sujet de ma capacité rédactionnelle. Est-ce bon, moyen ou mauvais ? Je peine vraiment à le savoir. 

Je m’inscris souvent dans une optique " de remise en question " et " d’apprentissage ", car il y a un certain nombre de manquements dans ma plume imparfaite. À cela, il pourrait y avoir deux raisons : peut-être est ce parce que je ne maîtrise pas parfaitement la langue de Molière ni les meilleures techniques d’écriture...  franchement ça taraude l’esprit. Si seulement je pouvais écrire dans ma langue. Lol !

01 août 2025

Ecrire / Julianna Diallo

 

Ecrire ? Décrire ce que signifie, pour moi, écrire ? En quelques mots, parce qu’il faut saisir l’essence de ce que je pense et le traduire dans des mots limpides et puissants. Oui, écrire, pour moi c’est discerner.

Mais d’abord il y a l’idée. Une pensée qui m’intrigue, qui me tenaille. Une pensée que je ressens être tellement IMPORTANTE à dire, à partager, à transmettre que je ne peux plus résister à l’envie de l’écrire. Un moment, je la couve. Je l’explore. Puis elle me saisit et ça y est, elle devient ma conviction et comme investie d’une mission, je me donne à l’écriture, je m’y consacre. Cela demande de m’isoler car l’écrire est un exercice intime. C’est un exercice béni. Je m’y livre. Je fouille en mon for intérieur. Pour donner vie à l’histoire, j’imagine l’univers, les lieux et les moments forts, et bien sûr les personnages dont le destin est entre mes mains. Je les habite. Je rentre dans leur corps et esprit pour vivre et ressentir leur vécu car l’histoire l’oblige. Je ne peux plus les abandonner. Il faut qu’ils vivent leur sort jusqu’au bout et nous, eux et moi, nous ne serons délivrés que lorsque je mettrai le fameux point de la fin. Mais avant, il faut se soumettre à l’exigence de la parole écrite, tantôt dans la folie, tantôt dans la souffrance car il m’arrive de peiner, à la recherche d’un mot juste, pendant des heures. Mais heureusement, il arrive aussi des moments de grâce où l’écrit coule et je recueille ses perles, je note…

On écrit en étant seul, et cet isolement peut mettre à l’épreuve l’entourage. Surtout lorsqu’on est, comme moi, épouse, mère et grand-mère et les obligations de la vie quotidienne s’imposent.

Ecrire c’est bien plus que la compétence, au plus haut niveau, de manier la langue. C’est une recherche éperdue et passionnée de la vérité qui exige une grande humilité.

Voilà ce que l’écriture fait de moi, livre après livre. Vous lirez bientôt mon nouveau livre et je mets tout en œuvre pour que vous en soyez profondément bouleversés.