Passionné de musique et de poésie, Kouroufia Touré prend plaisir à jongler avec mots et lettres sur les réseaux sociaux. Entre ballades, odes et sentances , sont talent est très vite remarqué. C'est alors que son grand frère, doctorant au Maroc, voit en lui un grand écrivain et l'exhorte à se lancer dans l'écriture. Après plusieurs mois d'hésitation il décide en fin de sortir son premier ouvrage intitulé "La psychose", roman publié aux éditions Ganndal.
Kouroufia Touré est membre de l'association guinéenne des auteurs de littérature de jeunesse. Passionné de l'astronomie, il est également membre de l'association guinéenne de l'astronomie (AGA).
Prénom et nom: Kouroufia Touré
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Bibliographie jeunesse
La Psychose, Ed Ganndal, Conakry, 2022. 108p col Gos&Gars
Qui n'a pas paniqué devant une maladie jugée mortelle et qui se répand à la vitesse de l'éclair. Kouroufia Touré relate cette expérience traumatisante vécue lors d'une épidémie d'Ebola avec une sincérité souvent bouleversante. Il nous fait partager son enfer alors que la vie continue autour de lui, entre les rires et les chamailleries des femmes de la concession, les débats sans fin des copains du quartier, et les brouilles avec la petite amie faute de savoir communiquer. Le tout accompagné d'angoisses métaphysiques à la perspective d'une mort annoncée.
Un roman plein d'humanité.
ce qu'en dit l'auteur
« La psychose est une œuvre psychologique qui parle d’Ebola et la crainte qui en était liée. C’est un jeune garçon qui autour d’une cérémonie familiale qui croit avoir contracté Ebola et la psychose commence. La période d’incubation d’Ebola, c’est 21 jours donc pour lui il n’avait que moins de 30 jours de vie sur terre. Donc, il était passé par toutes les étapes de l’anxiété durant ces 21 jours. C’était l’enfer »,explique Kouroufia Touré devant le public venu assister à la dédicace de cette œuvre.Mosaique Guinée
Ce qu'en dit la critique :
Ebola. Un mot qui fait trembler le monde, et surtout, l’Afrique. Un séisme qui bouleverse des vies, des villages, des familles. Même si, au début, beaucoup de personnes ont pensé à une fausse rumeur, Kouroufia a dû, très vite, se conformer aux gestes de prévention. Se protéger de cette maladie devient une priorité, une sécurité. Voire une obsession. Que faire pour éviter tout contact avec la familles, les amis? Dans son pays (la Guinée) comme dans toute l’Afrique, les gens sont si tactiles. Kouroufia ruse autant que possible pour empêcher tout contact. Il se méfie de tous. . . jusqu’à la hantise. A t-il raison? Comment le faire avec discrétion? Surtout qu’autour de lui, la maladie fait des ravages, tandis que cette maladie est loin d’être le sujet de toutes les conversations.
La panique s’est installée dans le cœur de Kouroufia. Comment expliquer cette panique qu’il ressent? Cette peur terrible qui lui fait attendre la mort comme une délivrance? Comment dire à son entourage cette panique qui l’empêche de vivre? De dormir? De se nourrir? Le pauvre jeune homme compte ses jours et dépérit à vue d’œil. C’est avec une plume légère, pleine d’humour, nous raconte cette descente aux enfers. Avec l’impact de l’Ebola, sa vie se délite, ainsi que ses rapports avec les autres. Le jeune homme passe par toutes les étapes du deuil, face à ce qu’il pense être une maladie qui le dévore sournoisement. Il est vrai que certains, dont Kouroufia, voient toujours le verre à moitié vide. La vie du jeune homme va être bouleversée. Chamboulée.
Avec beaucoup d’humour, l’auteur nous raconte l’épidémie d’Ébola et son impact sur la population guinéenne représentée par son personnage, Kouroufia. Ce dernier vit un enfer depuis que la pandémie s’est déclarée en Guinée. Une pandémie qui lui retire tout sens de réflexion et anéantit sa capacité à prendre de la distance. Attendez-vous à rire car les situations sont assez cocasses. Cette vie parallèle à la pandémie nous rappelle notre fragilité, notre détresse face à un danger que nous ne voyons pas. Kouroufia n’est pas en reste. Que pense son entourage de son comportement troublant? Nous souffrons avec ce jeune homme. Nous compatissons. Cependant, nous ne pouvons pas nous empêcher de nous esclaffer au vu du récit de l’auteur. L’humour est présent dans chaque mot, dans chaque page. C’est un très beau moment de lecture. (Amélie Diack sur Babelio)
"J’ai trouvé que c’était écrit avec énormément de simplicité, d’authenticité et de véracité. Et ce n’était pas seulement Ebola, c’était n’importe quelle maladie. Et dans ce sens, ce qu’il décrivait avait quelque chose d’universel et ça méritait donc d’être édité » l'éditrice citée par
Kouroufia Touré : « Quand j’avais décidé de m’essayer en écriture, je m’étais dit que pour un débutant comme moi, il serait plus facile d’écrire une histoire me concernant que d’écrire une histoire sur une autre personne ou d’en inventer. Alors voici la raison pour laquelle j’avais décidé d’écrire cette histoire qui est la mienne. L’écriture est aujourd’hui une passion et une passion on vie avec; alors évidemment, j’ai d’autres projets d’écriture..." La guinée info
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